Hypertrophie bénigne de la prostate : une maladie bénigne aux conséquences parfois lourdes

Plus de 110 millions d’hommes dans le monde seraient concernés par une hypertrophie bénigne de la prostate de la prostate.
L’hypertrophie Bénigne de la Prostate (HBP) est une augmentation de la taille de la prostate causée par un adénome c’est à dire une tumeur bénigne qui se développe sur une glande ou un organe.

Plus de 110 millions d’hommes dans le monde présentent des plaintes médicales associées à un gonflement bénin de la prostate et dont la qualité de vie est passablement altérée.

Premièrement, l’hypertrophie Bénigne de la Prostate (HBP) est une augmentation de la taille de la prostate. Avant tout, c’est un adénome qui est la cause de cette pathologie. À ce propos, un adénome est tumeur bénigne qui se développe sur une glande ou un organe.  En effet, cette tumeur a pour effet d’augmenter de volume de la prostate et de facto de comprimer l’uretère. Celui-ci exerce donc une pression importante sur la vessie. Cette pathologie touche pratiquement tous les hommes à partir de 60 ans. Notons que sa fréquence augmente en fonction de l’âge.

Mentionnons que l’hypertrophie prostatique ou adénome prostatique sont les autres noms donnés à cette pathologie.

L’hypertrophie bénigne de la prostate : une origine à l’hypothèse incertaine.

En théorie, c’est la modification de production d’hormone mâles liée au vieillissement des personnes qui serait l’origine de l’hypertrophie bénigne de la prostate. Et puis, la prise de médications déclenchants une rétention des urines aggrave les symptômes de la pathologie.

À ce jour, les autorités académiques ne confirment toujours pas formellement l’hypothèse de la modification de production d’hormones.

Une augmentation du volume de la prostate aux conséquences parfois lourdes.

L’hypertrophie Bénigne de la Prostate (HBP) peut être à l'origine de trouble urinaire et d'incontinence.

Au quotidien, l’hypertrophie bénigne de la prostate peut parfois avoir pour effets concrets l’augmentation de la fréquence du besoin d’uriner (l’envie d’aller plus souvent aux toilettes) . Certaines personnes ont un débit urinaire faible alors que d’autres se plaignent d’écoulements urinaires douloureux ou intermittents. Ainsi elle peut gêner l’écoulement de l’urine, provoquer des troubles de la mictions amenant à une forme d’incontinence urinaire.

Tous les hommes atteints d’hypertrophie bénigne de la prostate ne sont pas confrontés à des souffrances liées à la pathologie. Mais il est bon de souligner que les symptômes suivants peuvent être rencontrés par certains.

  • Rétention aigüe des urines : les urines sont difficilement évacuées.
  • Infections uro-génitales : une vessie que l’on a des difficultés à vider peut donner lieu à la prolifération de bactéries et donc à provoquer des infections de l’appareil urinaire.
  • Hématurie : la présence de sang visible ou non-visible (microscopique).
  • Insuffisance rénale : à long terme, la rétention des urines et les infections urinaires à répétition peuvent générer des problèmes rénaux importants 
  • Lithiase vésicale : communément appelé « calculs dans la vessie » », les lithiases vésicales, comme rénales, sont très douloureuses et exigent l’intervention d’une équipe urologique.

Afin de consulter l’article  » L’incontinence urinaire chez l’adulte  » cliquez ici >>

Quelles sont les traitements médicaux de l’hypertrophie bénigne de la prostate ?

Notons que deux formes de traitements existent :  les traitements par médicament ou par la chirurgie.

Dans la liste des médicaments prescrits pour traiter l’adénome de la prostate, on retrouve :

  • Les alphabloquants : médicaments utilisés pour détendre les muscles de la vessie, de l’urètre et de la prostate.  Leur objectif : faciliter le passage des urines.
  • Les médicaments de phytothérapies : uniquement utilisés dans les cas de troubles modérés, ces médicaments à base de plantes peuvent aider à soulager.
  • Les inhibiteurs de la 5-Alpha Réductase : utilisés principalement lorsque les alphabloquants et les phytothérapies n’ont donné aucun résultat. Ils ont pour objectif de freiner l’augmentation du volume de la prostate en bloquant l’action de la testostérone (hormone mâle sécrétée par les testicules, qui stimule le développement des organes génitaux mâles).

Dans la liste des techniques chirurgicales du traitement de l’adénome de la prostate, on retrouve :

  • La résection transurétrale de la prostate : muni d’une caméra et d’un scalpel, une partie de la prostate est enlevée en passant par le pénis. Elle peut provoquer des troubles de l’érection et de l’éjaculation.
  • L’incision cervico-prostatique : chirurgie par endoscope instrument optique médical doté d’une caméra) qui consiste à élargir le col vésical (Partie rétrécie de la vessie qui communique avec l’urètre et par laquelle s’évacue l’urine lors du relâchement du sphincter). Comme pour la résection transurétrale de la prostate, sa pratique peut provoquer des troubles de l’érection et de l’éjaculation.
  • L’ablation chirurgicale de l’adénome (adénomectomie) : c’est l’enlèvement total de l’adénome. Ici aussi il y a des risques de troubles érectiles et d’éjaculation.
  • La pose de prothèses (stents) : le stent est une petite prothèse tubulaire dont l’objectif est d’élargir l’urètre afin de faciliter l’écoulement des urines. Elle provoque des troubles érectiles et d’éjaculation.
  • La thermothérapie par radiofréquence : elle est à mi-chemin entre le traitement médical et la résection de la prostate. Les personnes qui ne peuvent pas bénéficier d’une chirurgie en raison de leur état de santé global ou de leur âge sont concernées par cette technique. La radiofréquence chauffe la prostate et produit une diminution de son volume. Elle diminue les risques de troubles érectiles et d’éjaculation.
  • Le traitement à la vapeur d’eau – la technique Rezūm. Tous les urologues ne proposent pas ou ne pratiquent pas cette technique. C’est un traitement peu invasif qui consiste à chauffer la prostate et à diminuer son volume. Elle est la seule technique qui permet aux hommes de conserver la fonction érectile et éjaculatoire.

Que dois-je faire si j’ai des difficultés à uriner ou si je rencontre l’un des symptômes décrits ?

Dans l’éventualité où cela arriverait, pas de panique. En effet, comme pour toutes les situations physiques inhabituelles, vous devez consulter votre médecin généraliste. Sans tarder, celui-ci vous dirigera vers une consultation en urologie.

L’hypertrophie bénigne de la prostate est de mieux en mieux prise en charge. Notamment grâce à la techniques Rezum, l’érection et à l’éjaculation sont toujours possibles après son traitement.

Pour en savoir plus sur l’hypertrophie bénigne de la prostate.

L’Association Française d’Urologie (AFU) consacre un chapitre complet et détaillé sur l’hypertrophie bénigne de la prostate. Afin de le consulter cliquez ici >>

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