L’isolement social peut concerner chacun de nous, à tous les âges de la vie. Actuellement, un français sur dix est en situation d’isolement. Ce phénomène touche principalement les personnes âgées avec près d’1.2 million d’individus de plus de 75 ans isolés. Manifestement, l’isolement social est présent un peu partout. Ce fléau de la solitude touche différents secteurs. Alors, comment faire face à l’isolement ?
Qu’est-ce que l’isolement social ?
Pour commencer la définition de l’isolement social pourrait être définie de la sorte. On parle d’isolement social lorsque les personnes dites « isolées » n’entrent jamais en contact avec les membres de leurs réseaux habituels de sociabilité : famille, amis, voisins, collègues, activités extérieures. Il peut y avoir quelques contacts épisodiques, mais cela reste très rare.
La définition de l’isolement social de Cairn info est la suivante : L’isolement social peut renvoyer à une mesure du nombre de contacts sociaux, l’usage du terme de la solitude désigne, tel qu’il est traditionnellement employé, le sentiment d’insatisfaction face à la qualité, prise au sens large (variété, spécificité, etc.), de ces contacts.
En second lieu, l’isolement social ne touche pas uniquement les personnes âgées ! Quoiqu’il en soit, de nombreux facteurs en sont la cause, comme la précarité qui reste un facteur aggravant. Notons que la pauvreté renforce la mise à l’écart de la société des personnes sans emploi et démunies.
Le risque de cette situation tient au fait que l’isolement prive de certaines ressources impératives pour se constituer en tant que personne. Et de ce fait, accéder aux soins élémentaires et à la vie sociale.
Donc si vous avez dans votre entourage des personnes seuls, dans la souffrance de l’isolement et de la solitude, échangez avec elle ! Et si nécessaire, contactez un service spécialisé comme une association ou un centre médico-social, afin de lui apporter de l’aide.
Comment faire face à l’isolement social, véritable problème de santé ?
Tout d’abord les mécanismes de l’isolement social font interagir de nombreux facteurs. En effet, le risque de se retrouver en situation d’isolement augmente très fortement avec l’âge et le genre. Nul doute que la corrélation entre niveau socio-économique et isolement existe.
Mentionnons que de la même façon, sur le plan physique, l’isolement social peut venir par le biais des maladies chroniques, des pathologies invalidantes comme Alzheimer, la maladie mentale, la dépression, la consommation d’alcool, l’anxiété, les troubles du comportement, la dépendance ou tout simplement par l’âge.
Les addictions peuvent quant à elles également conduire au repli sur soi, avec des conséquences pouvant aller jusqu’à la rupture avec la famille et avec l’entourage. La santé mentale des patients souffrant d’addiction et d’isolement social est ainsi fragilisée.
Rappelons que les personnes âgées sont particulièrement à risque d’être socialement isolées. La majorité vivent seules, surtout en raison du veuvage. C’est particulièrement le cas pour les femmes âgées qui sont plus susceptibles d’avoir perdu leur conjoint.
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L’isolement volontaire ou subi
La solitude peut aussi être choisie, c’est donc de surcroît, un isolement volontaire. Dans ce cas, chacun peut l’apprécier et l’interrompre à tout moment.
À l’inverse, lorsque l’isolement social est subi, comme c’est le cas dans le cadre du confinement, il peut devenir une souffrance et un risque pour la personne. L’isolement prolongé est à long terme, une source de stress pouvant conduire à la dépression.
D’autres facteurs peuvent aussi aggraver le risque d’isolement, tels que : le chômage, la pauvreté, la maladie, le statut d’entrepreneur indépendant ou encore le fait de vivre seul.
Les conséquences de ce fléau…
Véritable perte d’identité et d’égalité, comment faire face à l’isolement social ?
Les conséquences de l’isolement social sont nombreuses. Ce fléau entraine une perte d’identité et d’égalité dans la société. Celui qui reste seul se sent banni. Il doit se battre contre l’a priori social et le sentiment qu’il mérite cette mise à part.
Toutefois, une personne qui subit une solitude qu’elle n’a pas choisie et dont elle ne sait comment sortir perd progressivement ses forces intérieures.
On ne parle pas volontiers de sa solitude. C’est un sujet entouré de tabou, souvent source de honte, la révélation de sa propre solitude étant perçue comme un aveu de faiblesse et d’échec. Aggravée par la difficulté d’en parler, la solitude est à l’origine d’une souffrance considérable.
On observe des phénomènes de repli, de dépréciation de soi jusqu’à la perte de l’espoir de compter encore un jour pour quelqu’un. Cette perte de l’estime de soi entraine dépression et désespérance.
L’engagement des associations
L’isolement social était jusqu’à présent un phénomène peu connu, ou plus exactement peu reconnu. Nous savons désormais qu’en France, il brise la vie de 5,5 millions de personnes.
Nous savons aussi que s’il s’acharne surtout sur les plus fragiles, il peut potentiellement impacter tout le monde, quel que soit l’âge ou la catégorie socio-professionnelle concernée.
La lutte contre l’isolement social est donc un véritable enjeu de société. Et puisqu’il peut concerner tout le monde, il doit interpeller chacun de nous.
Soyons conscients que la réponse à ce fléau est d’abord dans la mobilisation citoyenne !
Les associations mettent en place des actions visant à lutter contre l’isolement et à prévenir les risques liés à la dépendance, afin de préserver la qualité de vie des personnes seules, des personnes âgées et de leurs aidants.
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