Vivre le diabète au quotidien

Diabète
463 millions de personnes dans le monde vivent le diabète au quotidien.

59 millions d’européens vivent le diabète.

Avec 463 millions de patients diabétiques dans le monde dont 59 millions d’européens, le diabète est un problème de santé publique majeur. Au même titre que l’hypertension artérielle et le tabagisme, le diabète est aujourd’hui l’une des pathologies qui tue le plus sur la planète.

Les chiffres prévisionnels du diabète ne rassurent pas. Selon la Fédération Internationale du Diabète, il faut s’attendre à 578 millions de patients diabétiques en 2030 et plus de 700 millions en 2045.

L’annonce du diabète : un choc émotionnel.

Comme l’ont vécu plus de 4,5 millions de français et environ 1 millions de belges, le moment de l’annonce du diabète est un véritable choc émotionnel. La prise de conscience du caractère chronique de la maladie est difficile à accepter et ses effets sur les parois des vaisseaux sanguins sont difficiles à accepter.

Rappelons que le diabète est un excès de sucre dans le sang abîme les parois des vaisseaux sanguins et les obstrue. Dès lors, apprendre qu’on a le diabète a de réelles implications dans la vie quotidienne.

Qu’elles soient médicales, alimentaires, professionnelles ou sociales, les implications du diabète poussent les patients à réorganiser leurs vies.

C’est le cas de Nadine Goret. Nadine à 67 ans et depuis plus de 8 ans. Pour elle, vivre le diabète au quotidien a nécessité quelques aménagements.

Le témoignage de Nadine.

Stéphanie : Bonjour Nadine.

Nadine : Bonjour Stéphanie.

Stéphanie : Depuis combien de temps êtes-vous diabétique ?

Nadine : J’ai été diagnostiquée diabétique en 2012.

Stéphanie : Quelles sont les implications du diabète dans vos activités ?

Nadine : Au départ, et durant plus de trois ans, le diabète a eu peu de répercussions sur ma vie quotidienne et sur mes activités professionnelles.

J’avoue ne pas m’en être souciée beaucoup. Un traitement m’avait été prescrit et je prenais des comprimés sans m’inquiéter de mon diabète.

A vrai dire, à cette époque, je n’ai absolument rien changé à mes habitudes de vie. Vivre le diabète au quotidien n’était pas complétement intégré.

Stéphanie : Comment contrôlez-vous votre glycémie ?

Nadine : Aujourd’hui, je suis bien plus attentive que je ne l’étais auparavant et je surveille drastiquement mon alimentation.

Mon alimentation est équilibrée :

  • 1 part de protéine.
  • 2 parts de légumes.
  • 1 part de féculents.

En ce qui concerne ma propension à picorer entre les repas, j’ai banni définitivement cette mauvaise habitude.

Stéphanie : Combien de fois contrôlez-vous votre glycémie quotidiennement ?

Nadine : Je contrôle ma glycémie 3 fois par jour avant les repas.

Le contrôle se fait avec un lecteur et j’effectue un bilan sanguin tous les trimestres, avec une mesure de l’indice glyqué.

Ces contrôles me permettent de vivre le diabète au quotidien l’esprit plus libre.

Stéphanie : Quel type de dispositif de contrôle de la glycémie utilisez-vous ?

Nadine : Mon lecteur de glycémie est un « CONTOUR®PLUS« .

Stéphanie : Avez-vous fait l’objet d’un accompagnement dans l’apprentissage de l’utilisation de votre dispositif ?

Nadine : J’ai eu des problèmes de santé en mars 2017 : vomissements, diarrhées, impossibilité de m’alimenter et de boire… L’origine de ces malaises n’a d’ailleurs pas été bien définie !

Après une hospitalisation de quelques jours, je suis rentrée chez moi sans connaître les raisons de ces troubles.

J’ai eu une consultation avec un endocrinologue, qui a supprimé un de mes comprimés pour le diabète et m’a proposé une hospitalisation dans son service de diabétologie à l’hôpital St-Paul à Lille.

Un bilan complet a été fait et j’ai pu recevoir un accompagnement sur les aspects de la maladie que je ne prenais pas en compte, comme par exemple la surveillance des pieds.

A l’issue de cette semaine d’hospitalisation, j’ai reçu de nouvelles médications et j’ai fait l’apprentissage de l’injection quotidienne d’insuline.

Aujourd’hui, j’ai accepté et pris conscience que le diabète fait partie intégrante de ma vie quotidienne !

Nadine Goret
Stéphanie : Comment cet accompagnement s’est-il déroulé ?

Nadine : Après mon hospitalisation où j’ai reçu toutes les informations pratiques, j’ai participé à un groupe de surveillance appelé « Constance » de l’institut Pasteur de Lille durant deux années.

Ce groupe de parole a été très instructif et formateur. Il était constitué de personnes diabétiques, de médecins et de diététiciens.

Stéphanie : Comment résumeriez-vous votre vie avec le diabète ?

Nadine : Aujourd’hui, j’ai accepté et pris conscience que le diabète fait partie intégrante de ma vie quotidienne !

Je continue à avoir de nombreuses activités et m’astreins à prendre des repas équilibrés. Je le fais à des créneaux horaires corrects, ce qui reste pour moi le plus compliqué !

Le manque d’activité physique est un autre sujet. Il est préoccupant et l’a été davantage pendant la période de confinement.

Je marche beaucoup pendant mes déplacements, mais je ne pratique pas de sport. Mes horaires « atypiques » ne me permettent pas de me rendre à des séances collectives de sport et ne suis pas assidue si je le pratique seule.

Les 3 surveillances glycémiques par jour et l’injection d’insuline sont également des contraintes lors de mes déplacements.

Propos recueillis par Stéphanie DEVISSCHER, Rédactrice presse/web

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