Apnée du sommeil et hypopnée

Apnée du sommeil et hypopnée, qu’est-ce ? Les apnées du sommeil sont des arrêts respiratoires de dix secondes et plus qui surviennent pendant le sommeil. Depuis, une autre notion, tirée des enregistrements du sommeil, est venue s’ajouter à la précédente : celle d’hypopnée, c’est-à-dire littéralement de respiration faible. Elle est définie par une réduction de plus de la moitié des mouvements respiratoires pendant plus de dix secondes. La respiration est fondamentale et ne doit en aucun cas s’arrêter, même temporairement.

apnée du sommeil et hypopnée

Apnées obstructives et apnées centrales

Dans ces conditions, que peut-on réellement en conclure concernant l’apnée du sommeil et l’hypopnée ? On parle d’apnée du sommeil quand il y a plus de cinq apnées ou plus de dix apnées et hypopnées par heure de sommeil. Elles peuvent être obstructives, centrales ou mixtes. « Obstructives » lorsque l’arrêt de la respiration résiste d’une obstruction du pharynx et que les mouvements des muscles respiratoires persistent, de façon inefficace au demeurant, pour tenter de convaincre cette obstruction. « Centrales » lorsque l’arrêt de la respiration résulte d’un défaut du cerveau. Celui-ci portant sur la commande des muscles respiratoires. « Mixtes » quand il y a à la fois une part centrale et une part obstructive, en soit… difficiles à classer.

Quels sont les facteurs favorisant l’apnée du sommeil et l’hypopnée ?

Ces troubles du sommeil sont plus fréquentes chez l’homme que chez la femme. Leur prévalence augmente régulièrement avec l’âge. Elles concernent environ 20 % des cas dans une population de 70 ans vivant à domicile. Jusqu’à 40 % des cas dans une population d’octogénaires installés en maison de retraite.

Les apnées « obstructives » se rencontrent plus facilement chez les obèses, chez les ronfleurs et chez les malades souffrant d’une pathologie respiratoire. On pense au tabagisme et à la bronchite chronique. Elles sont également plus fréquentes après avoir bu de l’alcool au dîner, ce qui dilate les structures pharyngées. Les apnées « centrales », quant à elles, accompagnent de très nombreuses maladies cérébrales (accidents vasculaires cérébraux, en particulier). Aussi la prise de médicaments et de toxiques agissant sur le cerveau (notamment, la prise de somnifères et d’alcool). Du reste, On les retrouve également au détour des maladies cardiaques et vasculaires.

Comment savoir si on en souffre…

L’apnée du sommeil et l’hypopnée ne concernent pas tout le monde et heureusement ! Pour savoir si on en souffre, il faut nécessairement faire des examens polysomnographiques. Ils reposent sur la confirmation de l’existence d’apnées du sommeil. Autant que la démonstration du caractère obstructif de ces apnées et la démonstration de la baisse d’oxygène du sang.

Pour effectuer ces examens, il est nécessaire de passer une nuit ou deux dans un « laboratoire de sommeil » . Néanmoins, aujourd’hui, la mise au point d’appareils portatifs permet de faire les tests chez soi.

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Comment soigner les apnées du sommeil ?

Une fois qu’il a été démontré l’existence d’apnées du sommeil ou hypopnée, le traitement repose sur différentes choses. En résumé, la suppression du tabac et la réduction ou suppression d’alcool. Par ailleurs, la suppression des somnifères et la réduction de poids chez l’obèse par exercice physique et régime. Puis, l’optimisation du traitement des maladies cérébrales ou cardiaques.

Il semblerait que le traitement le mieux étudié et qui a démontré une réelle efficacité est la CPAP. Il consiste à s’endormir avec, sur le visage, un masque qui délivre de l’air sous une pression supérieure à la pression ambiante. Ceci, afin que les parois du pharynx ne puissent pas s’accoler l’une à l’autre pendant le sommeil. Il a été montré que ce masque améliorait l’ensemble des symptômes décrits plus haut.

Le seul inconvénient de ce traitement est la difficulté pour le patient, entre le masque lui-même et le bruit de l’air, de s’y adapter. Si vous pensez faire des apnées du sommeil, consultez rapidement votre médecin traitant pour établir un diagnostic et un traitement.

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